Election des maires : Délai reglementaire expiré, quelle suite ?
La Rédaction
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6 octobre 2025 16:08
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Le mercredi 06 août, la Chambre administrative de la Cour suprême proclamait les résultats définitifs des élections municipales du 17 juillet 2025 au Togo. Confirmant ainsi les résultats provisoires donnés, le 21 juillet, par la Commission électorale nationale indépendante (CENI)...
La suite du processus est l’élection des maires et leurs adjoints, dans un délai réglementaire de soixante (60) jours après la proclamation définitive par la Cour suprême. Mais après trois (03) reports successifs, ce délai imparti est arrivé à échéance, ce lundi 06 octobre. Et l’on se demande objectivement quelle sera la suite.
On se rappelle que déjà par une note circulaire, en date du 23 juillet 2025, Col. Hodabalo Awaté, ministre en charge de la Décentralisation a adressé un message plus que clair aux maires sortants : « Aucune dépense inutile ne doit être engagée. Les communes doivent se limiter aux dépenses prévues dans leur budget, sans lancer de nouveaux projets qui ne sont pas urgents ou essentiels », a-t-il indiqué.
Un message qui explique clairement que la gestion des communes, en cette fin de mandat doit être faite dans les limites prévues. En clair, cela ne saurait être une zone de flou, encore moins une brèche ouverte aux abus. Aussi, est-il utile de relever que cette instruction ministérielle, envoyée aux 117 maires de la mandature finissante sonne comme un rappel à l’ordre. Les communes doivent désormais se limiter strictement aux engagements budgétaires en cours.
Mais alors, dans un contexte où les Conseils municipaux ont, sans doute, déjà épuisé leur budget, il est à se demander objectivement par quelle alchimie continueront-ils par assurer la continuité de l’Etat, pour en assurer le développement communautaire ? En attendant une suite formelle à donner par le Gouvernement, s’ouvre cette semaine, à l’Assemblée nationale, la deuxième session ordinaire de l’année qui, sera de toute évidence consacrée à l’étude du budget. Peut-être un début de solution. Sinon, entre un communiqué reportant l'élection à une date ultérieure et la loi, l'évidence est que bien légale, l'on tombe dans une situation exceptionnelle. A l'image de la gestion des affaires courantes en cours dans le pays depuis (05) mois.
Pour rappel, au sortir de ce scrutin, la formation politique « Union pour la République » (UNIR) sort majoritairement gagnante avec 1150 sièges des 1527 pourvus. Elle est suivie par l’« Alliance nationale pour le changement » (ANC) avec 51 sièges, de l’ « Union des forces du changement » (UFC) avec 38 sièges, de l’ « Alliance des démocrates pour le développement intégral » (ADDI) avec 34 sièges, et du Bloc alternatif togolais pour une innovation républicaine (BATIR) avec 33 sièges.
Le restant des 221 sièges se retrouve émietté entre les soixante (60) autres partis politiques, regroupements de partis politiques et des indépendants, engagés dans ce processus électoral à la conquête des 1527 sièges.