Affaire Grâce Koumayi | La FIDH condamne une arrestation et une détention "arbitraires"
La Rédaction
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22 octobre 2025 13:13
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L’arrestation, depuis le 3 octobre 2025, à Lomé, de la sage-femme et militante togolaise Grâce Koumayi Bikonibiyate continue de susciter des réactions. Outre les politiques, les organisations de défense des droits de l’Homme sont rentrées dans la danse. Dans un rapport rendu public ce lundi 20 octobre, l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains (FIDH-OMCT), basé à Genève en Suisse, dénonce une arrestation et une détention qu’elle juge d’‘’arbitraires’’ et réclame sa libération immédiate.
C’est une sage-femme, de formation. Défenseure des droits des femmes, par engagement. Fondatrice de l’association « Faire autrement l’accouchement ». Mais également femme politique et cyberactiviste agissant contre la mal gouvernance et les violences obstétricales et gynécologiques.
Son arrestation, depuis le 3 octobre dernier, par le Service Central de Recherches et d’Investigations Criminelles (SCRIC), la deuxième après celle intervenue le 06 juin 2025, suivie de détention à la prison civile de Lomé pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’État » et « trouble aggravé à l’ordre public », font échos au-delà des frontières nationales.
Dans un rapport, la FIDH-OMCT condamne fermement cette arrestation et détention qu’il estime ‘’arbitraires’’, car ne visant qu’à la punir pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression, tel que consacré aux articles 5 et 9 de la nouvelle Constitution togolaise de 2024, précise cette organisation internationale de défense des droits de l’homme. Une dénonciation que l’Observatoire trouve juste, en ce sens qu’elles ont été effectuées en violation du cadre légal national, régional et international.
Aussi, réitère -t-il ses vives inquiétudes quant à la suppression de l’espace civique numérique et physique au Togo, au harcèlement judiciaire des défenseurs des droits humains, ainsi qu’à la criminalisation de leur travail légitime.
En conséquence, la FIDH-OMCT exige sa libération immédiate et inconditionnelle. De même qu’il enjoint l’Etat togolais à tout mettre en œuvre pour qu’elle bénéficie d’un accès rapide aux soins. Et surtout de garantir qu’elle puisse exercer son droit à la liberté d’expression librement, sans entraves ni craintes de représailles.