SOCIÉTÉ

A nos Maires !

Et vous, que ferez-vous de nous ? Cette question dans une politique décisionnelle proche des populations comme la gouvernance locale reste très pertinente au lendemain de l’élection des 117 maires à la tête des communes.

C’est l’une des grandes questions que les populations doivent poser aux nouveaux élus après une première mandature de 6 années au cours de laquelle on peut saluer cette politique du Chef de l’Etat qui a permis de virer dans la bonne direction de la décentralisation en tirant un trait sur les délégations spéciales.

Sur la forme, à l’unanimité, la gouvernance locale est à saluer mais de manière significative, il y a encore du chemin à faire parce que cette gouvernance sur les six années écoulées a donné beaucoup de grain à moudre aux citoyens. Par endroit, c’est des «petits Mussolini» ou encore des plaisantins qui ont été installés à la tête des communes. Ces derniers ont passé six années sans toucher à la problématique du développement local dans leur commune. Ceux qui ont essayé d’apporter leur plan ont laissé des travaux bâclés un peu partout sur leur territoire.

Le seul projet sur lequel ceux qu’on attendait de voir plus à l’œuvre ont été visibles, c’est lorsqu’il s’est agi de revendiquer les limites de leur territoire sur lequel on pouvait avoir du lait et du miel. Les rivalités communales, la concurrence saine dans la confection des projets de développement, d’assainissement et autres ont été rares. C’est donc bien normal de savoir le sort réservé aux populations par les nouveaux maires qui prennent fonction.

Avec la nouvelle nomenclature qui s’impose de plus en plus à la tête des communes où le cumul des postes est en vogue, on s’achemine inexorablement vers une gouvernance locale arrimée sur le système qui régente le pays.

L’avènement des ministres maires, des députés maires et des hauts cadres du parti au pouvoir à la tête de certaines communes est un signe avant-coureur. Les alliances lors des élections à la tête des communes, ces élections qui ont pris la vedette le temps de quelques jours dans le pays en disent long.

Que ferez-vous de la gouvernance locale ? La question risque de vous être posée à chaque heure de vos règnes jusqu’à ce que vous vous rendiez compte des attentes des citoyens et de votre devoir d’être plus proches des populations que des politiques.

La politisation des communes, ce n’est pas votre devoir. Les populations attendent de vous voir rivaliser d’ardeur dans les projets de développement, elles vous attendent de prendre des initiatives qui vont dans le sens du bien-être des populations. Elles vous attendent par-ci par-là, elles vous attendent...