Isaac TONYI
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10 octobre 2025 06:53
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Au Togo, tant que le politique n’est pas inquiété, mieux vaut tard que tôt...
Quel héritage social le Togo laisse-t-il à ses héritiers ? La question est lourde de sens au point où toutes les réponses risquent d’être tâchées d’incertitudes. La question fait encore beaucoup plus bouger les méninges depuis l’avènement des réseaux sociaux qui ont transformé positivement les grandes économies et défiguré totalement le Togo.
Tout ce qui s’utilise en bien ailleurs a toujours des anicroches sur la terre de nos aïeux. Whatsapp, TikTok Facebook, Instagram, ils sont encore nombreux, ces réseaux sociaux qui tuent la société togolaise. Prostitution, anarque, escalade verbale, diffamation, challenge, les maux que véhiculent les réseaux sociaux n’ont jamais pu trouver une thérapie; et pourtant, ce ne sont pas les alertes qui manquaient.
Au Togo, tant que le politique n’est pas inquiété, mieux vaut tard que tôt. Ce retard dans les réactions censées corriger les écarts de comportement est une chose bien partagée dans les sphères décisionnelles. Les populations s’inquiétaient depuis de l’utilisation erronée des réseaux sociaux et cette peur sociale qu’elles ressentaient s’est corsée depuis quelques jours où les attaques contre le politique se sont multipliées, poussant les autorités à réagir aussi tardivement comme toujours.
La torture psychologique imposée désormais aux populations contraste avec les controverses d’un tel message envoyé aux citoyens plongés depuis des mois dans une crise sociopolitique qui laisse les populations sans voix, justement parce que toutes les réunions politiques et manifestations sont frappées d’interdiction. Plus aucune voix de recours pour les populations. Le risque est réel et grand et les peurs sociales ajoutées à la crise économique font régner la terreur dans le cœur des populations.
Si dès l’aube, les Togolais avaient été recadrés dans l’utilisation des réseaux sociaux, on aurait évité cette cassure devenue une brèche par laquelle certains Togolais et leurs familles sont exposés sur les réseaux sociaux. Parce qu’en ce moment, les attaques entre artistes, blogueurs et journalistes n’inquiétaient point, personne ne s’en offusquait dans les sphères décisionnelles.
L’escalade verbale a pris une autre tournure et une autre connotation, c’était prévisible. Pour avoir raté l’occasion de tuer le serpent dans l’œuf, il faut s’évertuer à essuyer son venin.